Les Jaquemarts

Il s'agit de figurines de métal, ou en bois sculpté, polychromes, munies d'un marteau qui frappe les heures sur une cloche ou un timbre d'horloge.
Jaquemart d'Auffay (cliché A.-M. Sutter)

L'étymologie est incertaine mais il s'agit toujours d'automates actionnés par un mécanisme relié à une horloge monumentale. On rencontre des jaquemarts dans de nombreux pays européens : en France (une vingtaine encore en place), en Belgique (Courtrai, Nivelles, Louvain, Bruxelles, Virton), en Italie (Orvieto, Venise, Brescia, Udine, Mesine), en Suisse (Berne, Soleure), en Allemagne (Leipzig, Heilbronn, Nuremberg, Lübeck), aux Pays-Bas (L'Ecluse, Amsterdam) , en Espagne (Astorga, Médina del Campo, Burgos , Léon), en Angleterre (Leicester, Liverpool, Londres, Minehead, Norwich, Oxford, Rye, Wells) et bien d'autres pays. Certains datent du XIVe siècle, époque où se développa l'horlogerie monumentale et où disparurent progressivement les sonneurs de cloches chargés d'indiquer l'heure à la population depuis le haut des beffrois civils.

Le jaquemart le plus célèbre est sans doute celui de Venise, situé sur le haut du beffroi dominant la place Saint-Marc et représentant deux « maures ». Le personnage est souvent célibataire mais il peut parfois être accompagné de trois ou quatre autres figurines et être plus ou moins associé à l'histoire locale voire à une légende. Il peut pivoter en totalité ou n'avoir qu'une partie du corps qui soit mobile. Certains personnages peuvent mesurer plus de 3,50 mètres de hauteur, plus rarement moins d'un mètre.

Quelques villes françaises ayant eu ou disposant encore d'un jaquemart : Aigueperse, Auffay, Avignon, Beaumont-le-Roger, Benfeld, Besançon, Cambrai, Compiègne, Dijon, Feurs, Lambesc, Lavaur, Molsheim , Montbard, Montdidier, Moulins, Nîmes, Nolay, Romans-sur-Isère, Saint-Omer, Seurre, Taninges, Thann...

Jaquemart de Compiègne (cliché Martin)
Jaquemart de Compiègne (cliché Martin)

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